2.0(18)
Il y a eu beaucoup de ratures. De mots lancés puis vites rattrapés. J’ai hésité, je ne savais pas vraiment par où commencer, cet article, et 2018.
Et puis je crois qu’elle a commencé sans me demandé mon avis, cette année, en mettant un pied devant l’autre, sans vraiment se retourner.
Et tandis qu’elle me tirait par la manche j’ai voulu faire une pause. Reprendre mon souffle. M’assoir un peu sur le bord du talus.
Fermer les yeux et faire le vide. Ou plutôt faire le plein. Des dernières saveurs de 2017.
Celles qui ont piqué la langue. Et les veines de Maman chaque semaine depuis des mois. Celles qui ont laissé l’amertume âcre au fond du palais et les douleurs indicibles sur le brancard des urgences. Celles aigres-douces des adieux violents, des livres refermés sur des histoires à bout de souffle, des déceptions, des envies d’au-delà des murs et de saucisse de morteau. Celles étourdissantes, éthérées aux vapeurs de tequila qui laissent des lendemains remplis de doute, de ” et si…”, des regards vers le ciel et les horizons plus doux.
“CET HOMME N’ÉTAIT PAS NORMAL.LA NORMALITÉ EST LE REFUGE DES ABRUTIS OU DES HYPOCRITES DISAIT-IL TOUJOURS. LA PLUPART DU TEMPS, ILS CUMULAIENT LES DEUX CASQUETTES.“
Pactum Salis, Oliver Bourdeaut
Et puis toutes les autres.
Celles qui piquent les yeux, même sans oignons. La joie émotive d’une rencontre. Les nuits blanches sur les révisions de concours. L’injustice de la maladie. Le premier “je t’aime”. Le dernier ” à bientôt” qui n’aura sans doute jamais lieu. Celles qui font plisser les yeux. La quiétude des barbecues d’été, des cigales, des merguez trop cuites et du rosé trop frais. Les calanques turquoises vues d’en haut. Les nuits corses à la belle étoile. Les montagnes sauvages, le melon et le chèvre de la bergerie du bout du monde. La brioche de mamie. Les soirées dans les herbes hautes du champ de Mars.
Le relief d’une année.
Celles qui explosent en bouche et qu’on prend en plein visage. Comme une fusillade sur la plus belle Avenue du monde. Comme une prise de sang décisive. Et les plus douces qu’on prend le temps de savourer. Les étreintes dans la chaleur de juillet et les lueurs nocturnes de la Tour Eiffel. Les verres en terrasses, les burrata des bords de Seine et les pique-nique improvisés sur les quais rieurs. Les sourires des uns et les caresses des autres, comme les toppings sur la crème glacée, futiles et essentiels.
Celles qu’on pensait reconnaître mais qui nous font subitement douter. Les questionnements sur la vie.L’utilité des quais piétons. Et l’intérêt des graines de chia. Les projets. Les voyages impromptus. Les idées. Dans tous les sens. Les envies de conquérir le monde. Ou de s’en échapper.
Un palais mis à rude épreuve.
De l’acide, de l’amer, du doux et du moins doux.
La vie.
Simplement la vie.
Pour 10 personnes : Temps de cuisson : 1h
Ingrédients
Pour 2 fondants:
- 260g de chocolat noir
- 120ml d’eau
- 360g Farine
- 2càc de Levure chimique
- 4càS de Cacao en poudre non sucré
- 2càc de Bicarbonate de sodium
- Sel
- 250g de beurre pommade
- 400g de sucre
- 130g de vergeoise blonde
- 4 Oeufs
- 180 ml de lait
- 400g de framboises
- Pour le glacage:
- 450g de beurre
- 300g de sucre glace
- 4 càc d’extrait de vanille
- 140g de chocolat noir
- 2 càS de Nutella
- 2 càS de lait
Préparation
- Préparation des fondants: (pour un moule de 26cm)
- Au bain marie, faire fondre le chocolat avec l’eau
- Dans un bol mélanger les ingrédients secs : farine, levure, bicarbonate, sel, cacao
- Mélanger le beurre le sucre et la vergeoise jusqu’à ce que le mélange blanchisse
- Ajouter les œufs un à un tout en continuant de battre
- Incorporer petit à petit le mélange contenant les ingrédients secs et mélanger afin d\’obtenir un mélange homogène
- Verser le lait puis le chocolat fondu et mélanger
- Préchauffer le four à 180°
- Verser la moitié du mélange dans chaque moule préalablement beurré
- Enfourner à 180° pendant 25 min
- Sortir les gâteaux du four et les laisser bien refroidir
- Faire fondre le chocolat avec le lait au bain marie
- Battre le beurre et le sucre glace pendant 2 bonnes minutes
- Ajouter l’extrait de vanille et battre à nouveau
- Verser le chocolat fondu et mélanger
- Incorporer le Nutella et mélanger de manière à obtenir un mélange bien homogène
- Lorsque les gâteaux sont bien froids et secs les retourner sur une feuille de papier sulfurisé
- Commencer à garnir le premier gâteau de ganache et de la moitié des framboises
- Superposer le 2e gâteau et finir de glacer l’ensemble
- Garnir des framboises restantes et mettre au frais jusqu’au moment de servir
Si le glaçage est à bonne température, le montage se fait sans difficulté, c’est la clé!